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Pourquoi aimons-nous tant le sport

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Le sport est un phénomène quasi universel dans le temps et dans l'espace humain. LaGrèce antique, la Rome antique, Byzance, l'Occident médiéval puis moderne, mais aussi l'Amérique précolombienne ou l'Asie, sont tous marqués par l'importance du sport. Certaines périodes sont surtout marquées par des interdits.

Le sport dit-on, est un ensemble d'exercices physiques se pratiquant sous forme de jeux individuels ou collectifs pouvant donner lieu à des compétitions et l’on devrait plutôt dire le sport est l’activité que les êtres humains trop dociles à l’autorité, ont choisie comme exutoire à leur besoin de compétitionner.

Car c’est bien là un besoin que de pouvoir faire face à l’adversité. Comme tout être vivant se doit en priorité de le rester. Mais voici que l’on refuse à l’humanité tout entière de se défendre.

Toujours les plus forts, s’arrange pour interdire aux masses de se défendre contre les abus de l’autorité qu’ils installent. Aujourd’hui, même dans nos pays démocratiques lutter contre les abus de l’autorité est quasi impossible.

Certes nos lois écrites nous protègent en principe de l’abus, mais quand n y regarde de plus près, les lois non écrites sont celles qui sont en vigueur.

Si vous êtes abusé par un policier, un avocat, un juge, un médecin par exemple, l’on vous dira que vous pouvez porter plainte à la déontologie policière, au barreau du Québec, au conseil de la magistrature, au collège des médecins ou au protecteur du citoyen et tant que vous n’avez pas à le faire, cela vous rassure.

Sauf que le jour ou vous êtes abusé par ne serait-ce que l’un des membres de ces professions, vous constaterez que tous ses organismes ou institutions ne sont là que pour protéger leurs membres. Il arrive certes, que l’on en punisse un, ici et là, mais ce n’est que parce qu’il pourrait mettre en danger l’autorité des autres ou qu’il s’est fait des ennemis au sein même de l’organisation.

Dans mes livres, je raconte en détail jusqu’où ces pseudo organisme de protection peuvent aller dans la violation de vos droits les plus fondamentaux et à quel point la justice est une illusion. La raison du plus fort est toujours la meilleure disait Lafontaine, et ce fut, c’est et ce sera toujours vrai.

Or, l’on nous enseigne à obéir dès la tendre enfance, aux ordres du genre « Ne fais pas ceci ou cela », et jusqu’aux pensées « ceci est bien et ceci est mal ». Cet endoctrinement commence au foyer familial, se poursuit à la maternelle, à l’école primaire, au CÉGEP, à l’Université, dans la société, clubs, associations, etc. Puis au travail et même chez les amis, dans la famille et dans le couple.

S’élever contre l’autorité est la chose la plus difficile à faire pour un être humain. C’est tellement difficile que l’on a démontré clairement en sociologie, que 80% des gens vont jusqu’à tuer si une autorité qu’ils croient légitime, leur demande poliment de le faire. (Voyez l’expérience de Milgram)

La raison principale de cette difficulté est que cette légitimité est inscrite au fond de nos intelligences. Lorsque maman nous interdit une chose, nous acceptons l’interdiction comme justifiée par notre besoin d’être vêtu, logé et nourri autant que d’être aimé.

Il en va de même pour toute interdiction que nous avons acceptée, qu’elle vienne de quelque milieu que ce soit. L’interdiction de prendre de la nourriture qui ne nous appartient pas par exemple en poussera des millions à mourir de faim, car la plus importante de ses interdictions est celle de l’agressivité et c’est justement l’agressivité qui permet aux animaux de se défendre.

Elle est étouffée dès l’enfance chez l’être humain. C’est mal de se choquer. La colère est réprimée comme un crime alors que c’est un sentiment. La révolte est immédiatement considérée comme une action anarchique.

Il est mal de se faire justice soi-même. La vengeance est un péché. Si l’on te frappe, présente l’autre joue.

Tout ça fait de la très grande majorité des êtres humains, des peureux et des lâches et même des êtres phobiques qui dépensent 75% de leurs énergies à faire des détours, prendre des mesures de protection de manière à éviter, contourner, ne pas être confrontés à une situation qui pourrait éventuellement devenir conflictuelle, car l’interdiction de se défendre, de répliquer ou de se venger est plus que pénible à gérer.

L’on est tiraillé entre notre nature qui elle sait qu’elle doit se défendre et ce que l’on nous a plantés dans la tête et le coeur. J’ai bien dit dans le coeur, car les interdictions morales ou religieuses s’y enfouissent. Ce tiraillement entre réagir normalement face à l’abus ou plier l’échine peut nous faire trembler et même nous arrêter le coeur, et surtout nous faire fuir.

Moi j’affirme que nous avons tous le droit de nous défendre, de répliquer et de nous venger. La vengeance est bonne pour l’humanité. L’on a qu’à considérer l’histoire des peuples sur terre pour constater que ceux qui ont manqué d’agressivité se sont fait écraser.

Ici au Québec, nous sommes de culture judéo-chrétienne et l’on nous a enseigné Jésus comme il plaisait aux autorités de le faire. Cet homme n’était pas le « DOUX » que l’on prétend. Il était agressif, se défendait contre toute insulte, répliquait, provoquait, défiait l’autorité. Il ne présentait pas l’autre joue comme on nous l’a enseigné.

Ce principe en soit n’est pas entièrement mauvais, que de pardonner j’entends, mais même Dieu exige le regret avant de pardonner selon les enseignements de ces mêmes autorités religieuses.

Donner une seconde chance à quelqu’un qui nous a insultés, disons, est très bien si l’on constate son regret. Autrement c’est de la pure stupidité, c’est se laisser conduire à l’abattoir sans tout faire pour se défendre. Même si l’autorité est invincible dans le moment, il faut que le mal qu’elle nous fait lui coûte le plus possible.

Encore une fois, les non agressifs se font écraser depuis les débuts de l’histoire de l’humanité et ce sont encore aujourd’hui les puissants qui les écrasent et qui les écraseront jusqu’à les éliminer. Sauf ceux dont ils auront besoin, comme esclaves à cravates ou non.

Et c’est cette réalité qui génère le besoin de compétitionner chez les humains, l’exutoire de se besoin étant l’entrainement à la compétition, le sport. C’est de ce besoin qu’est né le sport. Sans s’en rendre compte, l’on se met à faire du sport parce que notre besoin de nous défendre doit s’exprimer, notre agressivité naturelle se doit de se manifester. Quand bien même ce ne serait que pour compétitionner qu’avec nous-mêmes.

Les fervents de sports eux, se contentent de regarder les autres se mesurer. Ils vivent leurs agressivités par procuration comme la très grande majorité des gens désormais avec les médias télévisuels, vivent leurs vies entières sur tous les plans, par procuration au travers des vedettes de télé, de film, de série, de jeux, etc.

Il n’y a rien de mal en cela lorsque l’on en est conscient et que l’on travail tous les jours à vaincre cette peur d’être naturel. Le problème vient de l’infantilisme psychique de l’humanité qui préfère se divertir que de s’instruire, car le pouvoir vient du savoir et la vérité sur soi-même qui seule peut libérer de la peur, elle aussi.

Or donc, le premier ennemi à combattre, la première autorité en nous dirai-je, c’est la paresse intellectuelle.

​©Serge-Carmel Bourget - 4 mai 2016


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