top of page

Je manque d'air

22 avril 2016, midi onze minutes.

 

Cela fait environ dix jours que je ne trouve plus l’énergie pour faire ce que j’ai l’habitude de faire. Je sombre en détresse respiratoire. J’appelle au service d’urgence. Dix minutes plus tard, ils arrivent et dix-neuf minutes après j’arrive au centre hospitalier de la haute Yamaska de Granby.

 

Une demie heure plus tard je commence à respirer suffisamment pour rire et faire des blagues.

 

La Dre Lequer - que l’une des infirmeries se plaisait à appeler la Dre l’urtiquaore -de l’urgence, après une couple d’heures d'observation, me fait conduire aux soins intensifs. Ce ne sera que le lendemain matin qu’elle viendra me dire que j’ai possiblement fait un infarctus et que je devrai passer une angioplastie.

 

Comme je trouvais les comportements du personnel bizarre, j’avais réussi à tirer les vers du nez à quelques-unes et je savais déjà, sauf que je n’y croyais pas, ce qui me fut confirmé dans l’après-midi ou le Dre Morissette m’apprit que j’allais devoir passer des examens plus poussés le lendemain. Pour ce faire, elle m’a transféré au 6e étage.

 

Le lendemain, j’ai dû poireauter toute la journée sans que l'examen ne soit effectué. Vers 18 heures, l’on m’apprit que j’allais encore une fois être transféré au 5e.

 

Alerte. Le département de psychiatrie se situe au 5e Est. J’ai dû demander précisions, ce qui dérangea de toute évidence les préposés. J’étais sur mes gardes, mais ils me conquirent effectivement en médecine générale.

 

Une fois installé dans ma nouvelle chambre, j’ai demandé des explications et j’ai averti les infirmières que si l’on ne me trouvait pas d’explications sérieuses, j’allais quitter. Je suis allé prendre une marche dans le corridor, car j’avais vu une connaissance avec laquelle j’ai échangé quelques minutes.

 

L’infirmière est venue me rejoindre dans le corridor et m’a expliqué maladroitement l’examen que je devais passer le surlendemain ainsi que le jour d’après. Je lui ai demandé en quoi plus précisément consistait cet examen. Je pose toujours ces questions et de toute ma vie, c’était la première fois que je constatais l’incapacité à répondre de l’infirmière.

 

Étant donné que cela faisait plus de 24 heures qu’ils me faisaient porter un moniteur cardiaque, que je savais que rien d’anormal y avait été détecté, que tous les inhalothérapeutes rencontrés, m’avaient affirmé ne rien déceler d’anormal à mes poumons, j’ai commencé à chercher des explications à ces comportements tout à fait inadéquats.

 

Comme l’infirmière qui m’avait promis de revenir avec des explications plus précises ne revenait pas, j’ai réévalué toute la situation.

Mon coeur, allait bien, mes poumons étaient en bon état même si je continuais à être très essoufflé au moindre effort, que mon cerveau m’alerta de ne pas dormir, que ces alertes étaient banalisés et même l’importance niée, jusqu’à me dire qu’une saturation à 82 n’était en rien dangereuse, et qu’une pression artérielle à 178/69 était normale, je me suis dit que de tels mensonges et hypocrisies devait bien avoir un but.

 

Comme ce que l’on niait, c’était ce que moi j’avais à dire, je me suis dit que ces examens ne serviraient qu’à invoquer l’anxiété comme explication de mon mal, et que comme l’on m’avait approché à deux pas de l’aile psychiatrique, ils feraient tout pour m’y transférer.

J’ai été plus que maltraité dans ce service en 2014 particulièrement. L’on m’a privé de ma médication artérielle durant plus de 15 jours sciemment. Alors, il m’était donc facile de prévoir que si l’on m’y transférait, aucun égard n’allait être porté à mes besoins respiratoires.

De plus, par trois fois au moins en deux jours l’on avait violé mes droits fondamentaux, car ces gens me traitaient comme si j’étais leurs propriétés, du simple fait que j’étais hospitalisé.

 

Un préposé a même essayé de m’enfiler un jaquette de force alors que je refusais de plein droit de la porter en périodes ou j’en avais le plein droit, et deux inhalothérapeutes voulant m’interdire l’accès à l'oxygène dont j’avais absolument besoin.

 

Ma conclusion fut réfléchie. Pas question de faire confiance à de pareils agresseurs, menteurs, incompétents, malhonnêtes d’esprit, hypocrites et cachotiers.

 

Je craignais que l’on veille me refuser le droit de partir, alors j’ai essayé de le faire sans avertir ce qu’en temps normal j’aurais fait connaissant très bien mes droits.

 

Ça n’a pas marché, une matrone me bloquant l’accès à l’ascenseur. Comme je suis en détresse respiratoire, incapable de quelques efforts que ce soit, je l’ai laissé gagner en lui promettant une facture appropriée, car personne n’a le droit de me forcer à signer quoi que ce soit.

Je suis donc chez moi. Il est 22h22 et je prépare cette dénonciation publique que ne servira bien entendu à presque rien. Je connais le système dans lequel l’on m’abuse et aussi ma capacité de diffusion limitée, car certaines personnes spécialisées en la matière prennet un malin plaisir à presque annuler tous mes efforts, mais un jour toute vérité finie par se savoir. Quand bien même ce ne serait qu’après ma mort.

 

Après tout, utiliser la force physique pour retenir une personne à l’hôpital. Utiliser la force physique pour forcer une personne à signer quelque document que ce soit sont des crimes ici au Québec, mais voyez-vous, je sais le Québec être une terre d’abus, au niveau du ministère de la santé et aussi de celui de la justice.

 

À suivre...

Tout lire, tout écoûter, tout regarder

Vous attendez quoi ?

Aide

à

mourir

Aussi Facebook

bottom of page