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Je suis Bozo-Robo

  • avecdieuseul
  • 9 déc. 2021
  • 11 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 déc. 2021

Baptiste Tremblay, Bozo, avec ou sans les culottes.


Je l’ai réalisé tantôt en écoutant la chanson de Félix Leclerc. Mon radeau, c'est l’articulation de ma pensée. C’est la structure que j’ai voulu donner à ma vision de la vie. C’est ma seule chance de survie, car j’ai tout risqué jusqu’à mon âme. J’ai tout mis dans la balance sans vraiment réaliser l’ampleur des conséquences. Mais je suis encore décidée à les assumer. Mon âme contre le pardon de l’espèce humaine tout entière.


Je suis Bozo en amour, qui pleure sur son radeau. J’ai plusieurs personnalités. L’une qui vous dira que tout ce qui est en train de nous arriver arrive pour notre plus grand bien. Et l’autre... Enfin, l’une des autres, que c’est la fin. Après, nous ne pourrons plus rien y changer. Je sais que le sujet n’est pas drôle, mais enfin. Il faudra bien en parler un jour ou l’autre et sérieusement de la mort. La mort de notre capacité à créer un monde d’amour et de paix. Le temps crie dans mon oreille. Et j’entends qu’un jour je n’entendrai plus rien, je ne tendrai plus à rien.


Mais avant de passer à autre chose, comme on dit. Il faut s’occuper du présent. Qu’est-ce qu’on fait de tout ça ? On se lance des bombes atomiques sur la tête. La chicane va mal finir pas à peu près. Criez de joie ! Legros parti de Noël. Parti, je ne sais trop où… J’ai hâte de voir ça. Que les anges se lèvent et chantent le plus lent des alléluias ! Pas trop fort quand même. Avec un rythme saccadé, des sons lointains de trompettes, des soldats qui marchent sans faire peur dans un son de grave dignité.


Non, mais, c’est la dernière symphonie du monde que nous sommes en train d’écrire et elle doit être douce aux cœurs de tous les êtres humains. Un texte mémorable pour l’éternité, la synthèse de nos sacrifices et de nos espoirs. J’ai de bonnes et de mauvaises nouvelles à vous annoncer. Chaque jour suffira à sa peine.


Il me tarde de commencer, mais comme je vous disais. Je suis Bozo dans tous les sens du terme. Ça ne va pas être facile tous les jours, mais ça ! Je vous jure que j’y suis habitué. En un peu plus de 75 siècles de vie sur terre, j’en ai appris des choses. Je ne suis certainement pas le plus vieux des anges, mais j’ai roulé ma bosse comme on dit. Et comme c’était ma tête, ce que je suis : elle est un peu cabossée par la route, disons. Pour ne pas régler mes vieux comptes trop vite. Il faut être calme avant de régler ses comptes.


Il importe aussi de se sentir en sécurité. Sur la route. Dès qu’on est à l’extérieur en fait. À bien y penser, c’est surtout à l’intérieur, au plus profond de soi qu’il faut être en paix avec ses forces et ses faiblesses, ses mensonges et ses vérités. Tous les gens de ma vie, j’ai voulu les aimer, mais je ne savais pas comment. Ça me fait pleurer quand j’y repense. Pas toujours bien entendu. Il y en a encore à qui je n’ai pas pardonné.


Je devrais dire, à qui je n’ai pas assez pensé. Parce que c’est quand je repense à une personne et prends le temps de parler avec elle dans ma tête, je découvre ses qualités ou, à tout le moins, une raison s’inscrivant dans la perfection, pour que sa présence ait eu lieu à cet instant précis de ma vie. Si ce que j’en éprouve me déplait, je me dis que c’est parce que je n’ai pas encore compris quelque chose. C’est moi qui devais comprendre. C’est qu’il y en a qui parlent chinois et moi je n’y comprends rien au chinois. Je voudrais comprendre les chinois, parce qu’il y a le traditionnel et le simplifié. Parce que comprendre les Chinois comme peuple, c’est un must Now!


Ma spécialité c’est de trouver la solution à des problèmes. J’ai gagné ma vie à en diagnostiquer, mais je ne pouvais réparer que pour l’immédiat. Temporairement si vous n’aviez pas compris. Je suis à ma retraite. Active, on s’entend. J’ai tout mon temps pour chercher et trouver des solutions durables dans le temps et le temps c’est long en calvaire, parlez-en à Jésus. C’est lui qui a donné sens aux mots, à tous les mots comme à tous les maux de l’histoire de l’espèce humaine. Nous sommes à la fin de l’histoire qu’il nous faut en quelque sorte réécrire ensemble, tous unis dans un même but, le pardon de tous les péchés et la paix sur terre pour l’éternité. Il ne nous reste plus qu’à rédiger le traité de paix. Je pense que vous pourrez deviner qui en est chargé. Votre, parfois humble, serviteur.



Que Noël réveil tout le monde avant qu'il ne soit top tard pour tout le monde. La fin de tout n'est utile à personne. La dissuasion n'a plus besoin d'être atomique. Être emporté par les flots est inévitable quand la rivière rage. Pardonnez pendant qu'il est temps. L'homme a, sur la terre, ce droit inaliénable.


Hier, lorsque mes intuitions m’ont conduit jusqu’à la chanson Bozo de Félix Leclerc, j’ai cherché une version à lier sur ma page blogue. J’en ai trouvé une avec les paroles en affichage, mais son lien URL n’était pas reconnu et j’ai donc regardé la suivante où Félix parle avec Jean Pierre Ferland. La ressemblance entre Félix et l’un de mes amis chrétiens m’a frappé et je me suis soudain vu transporté devant Dieu pour mon jugement. Dernier, en principe, mais c’est toujours à recommencer chez les chrétiens qui se jugent et s’exhortent les uns les autres au lieu de s’amer comme Jésus leur a recommandé.


J’en veux à Dieu tel que présenté par ma famille mafieuse. Je crois qu’elle oublie son passé d’assassins. Tu veux me juger, tu peux même te déguiser en Dieu lui-même, tu vas avoir affaire à moi et je prendrai la défense du diable s’il le faut. Moi j’ai encore le sang de la mafia dans les veines et aucune nanoparticule. De plus, moi, je ne mets pas de masque pour chanter ses louanges à mon Père.


Oui, je me masturbe chaque fois que j’en ai envie. C’est mon seul contact physique depuis plus d’une vingtaine d’années. C’en est devenu thérapeutique parce que de l’aide psychologique, dans les églises, qu’elles soient catholiques romaines ou protestantes, oubliez ça. Vous êtes tous devenus inhumains à vous prendre pour des anges. Vos chefs son des voleurs et des abuseurs, de parfaits criminels à plusieurs égards selon nos lois canadiennes.


Vous vous êtes mêlés de sexualité depuis toujours et vous êtes la cause première de la moitié des divorces. Ça ne sera pas gratuit quant à moi. Dieu gère ma plume et c’est avec mon sang que j’écris.


Je vous ai entendu exiger de moi, divorcé depuis plus de 30 ans, de reprendre la vie commune avec une femme qui met ma vie en danger, alors que vous, ce sont les âmes que vous vous échangez avec le diable. On ne me la fait pas en termes de comportements mafieux. J’ai beaucoup de nièces et de neveux. Heureusement pour vous, moi je les ai éduqués à la franchise. Dans vos églises, c’est la langue bifide des serpents qui prêchent.


La mienne sera droite d’imperfections, mais laissons la Bull Shit de côté, les cendres encore chaudes des sorcières de Salem et de toutes les victimes de l’inquisition vont être entendues. Je vous ai donné toutes les chances de vous comporter humainement. Rien à faire. C’est votre façon de faire, que de toujours mentir en inversant le sens des mots jusqu’à 190 degrés parfois. Je suis aussi capable de certains artifices de langages voyez-vous.


Parlons donc un peu de pornographie. Combien d’enfants avez-vous violés ? Ne me dites pas que c’étaient les « ordres » quand même. J’ai été adopté de force et sans papier par une nonne et un frère des écoles chrétiennes. En échange de quoi ? Quand même. C’était payant, non ? La sexualité et l’argent furent curieusement les deux principaux sujets de discorde dans mes mariages. C’est vrai que ça a un petit côté religieux, oui.

Remarquez que, le monde comme vous dites de haut en parlant des enfants de mon Père qui ne sont et n’ont jamais été adoptif, mais tous légitimé par son amour parfait, m’a enseigné certains principes de droits humains. La justice, le droit à un procès équitable. Quelle chance que l’arbre doit ses fruits aux racines, oui ?


Le vieux se prend pour Churchill depuis qu’il fume.


Mais de quoi parlez-vous patron ?


J’écris.


Mais, moi, je vous entends crier. Vous vous en prenez à qui exactement, aujourd’hui ?


L’église et c’est mon pire client. Faux. Je reformule. C’est mon client le plus exigeant en termes d’efforts à fournir. Des siècles d’accusation portés contre Dieu, à cause de ses gaffes.


Prenez une pause.


À mon âge, les pauses vous savez Germaine. On sait quand elle commence... C’est parce que je voyage un peu trop dans le temps. Je passe mon temps dans le passé ou le futur. C’est le contrat qui veut ça.


Je n’en sais que ce que vous m’avez dit. Tenez, voici votre café patron.


Vous n’aviez pas besoin Germaine. J’ai l’habitude de me servir moi-même.


Vous êtes comme un vieux garçon.


Oui, vous avez raison. De fait, un Viel enfant fatigué des mensonges de tout le monde.


Parlez-moi de vous un peu.


Pardon ?


Vous m’avez engagé, disiez-vous, parce que je fais une majeure en psychologie, alors...


Oui, mais je ne vous ai pas engagé comme psychothérapeute ou psychologue, pardon.


Les psychologues... Parlez-m’en ! Sur une liste de 805 membres auxquels j’ai fait parvenir une demande de service, zéro réponse normale.


Ils craignent votre cas. Il faut les comprendre. Je serai membre de l’ordre un jour, moi aussi.

Quel destin !


Si je vous ai engagée, chère future psy ordrifiée, c’est uniquement à cause du salaire que je n’ai pas à vous défrayer. C’est ma famille qui paie et elle en a les moyens.


C’est vrai. La voiture fournie, ça m’a un peu surprise.


C’est parce que l’habite le fond des bois.


N’exagérez pas patron. Vous avez une piste de 3000 pieds à moins d’un kilomètre.


Je ne vole presque plus.


Et, ça vous manque ?


Non. Ce qui me manque ce sont les gens que j’ai aimés dans tous ces pays, surtout les Balkans et la Russie. L’Union des républiques socialistes soviétiques, c’était quelque chose. Loin de la perfection, mais aux visées plus que belles. Que d’amour ai-je vu lors des grandes fêtes où Dimitri chantait. Des visages vrais. Beaucoup moins de gens masqués...


Ici aussi, il y a eu plein de belles choses.


Certes, des élans vers le haut, mais les Québécois étaient piégés d’avance et principalement par l’église qui l’avait convaincu que toute autorité venait de Dieu.


ET, c’est faux ?


Non. C’est vrai. Mais c’est quand elle vous livre à Satan comme Pierre pour qui Jésus a prié. L’autorité de la mafia.


C’est triste à dire et c’est, d’autre part, ce qui m’intéresse le plus dans ce contrat.


Comment ?


C’est à moi de le faire comprendre de manière moins religieuse. Les coups du sort sont comme la main invisible de la correction. Je sais pourquoi, j’ai été choisi et non pas sélectionné, parce que le seul assez idiot, pour présenter sa candidature à ce poste. Mon ancienne secrétaire disait que l’orgueil allait me perdre et je ne suis pas orgueilleux, je suis exigeant. À l’institut, on disait « a demanding customer » et « loose gun » quand je partais en guerre contre un directeur maladroit. C’est à cause de mes faiblesses que j’ai obtenu ce poste. C’est ce qui fait ma force.


Bon, je vous laisse continuer. J’ai des tonnes de textes à classer pour que vous puissiez vous en servir.


Merci, fermez l’étage à sécurité moyenne et ne permettez à personne de me déranger. N’oubliez pas que c’est à vous d’assurer le suivi de surveillance avec les forces de l’ordre. L’ordre, toujours l’ordre.


Je ne suis plus certain de rien. D’heure en heure, les apparences changent. Nos élites ne sont pas toutes corrompues. Peut-être finalement, qu’au Québec, on a les meilleurs ! Nous ne pouvons pas, nous être trompés sur toute la ligne, sur toutes les personnes à qui nous avons fait confiance.


En 1965, j’étais à Portofino et j’étais amoureux de la plus jolie femme de Capri. Quelque six-cents kilomètres nous séparaient. Le problème, c’est que je ne savais pas aimer. L’amour c’est difficile. J’avais été programmé pour le mariage sans que personne ne m’enseigne quoi que ce soit sur les essentiels de l’amour. Le calme, la patience, la franchise, l’authenticité.


La distance terrestre ne fut pas un problème très longtemps. Au bout de six mois de fréquentations, nous nous sommes convolé, les uns les autres, en mariage. Quelle histoire ! Nous jouissions tous les deux de personnalités multiples.


Elle me fait suer avec son petit minois charmant de dominatrice cruelle et sans cœur ni âme d’ailleurs. Enfin, je ne parle pas d’apparences. Comment peut-on être aussi jolie et en même temps aussi baveuse ? Mes fusibles sautent chaque fois que je la vois.


Je parle de l’hôtesse qui m’accueillait. Je l’avais vue en rêve la nuit d’avant. C’était étrange. C’était la première fois que je la voyais, et elle faisait partie de ma vie. J’ai eu comme un flash. J’étais aujourd’hui. Je ne saurais que faire de la femme parfaite. Même celle dont j’ai rêvé m’intimiderait. Je l’ai voulue si belle et rayonnante que mon incapacité à moi d’être comme j’aurais voulu être, me ferait m’effondrer en cendres. Et pourtant, je viens de la voir.


Je suis revenu à moi.


Rien à faire. Je rêve comme disait la chanson thème du film Jonathan Livingston le goéland. Ça me rappelle, la première fois que j’avais fumé du pot en 1976. L’un des étudiants que je reconduisais me parlait d’une femme qu’il disait voir en toutes. Mais lui, il disait que partout, c’était toujours la même.


On a tous une histoire d’amour. La majorité des chansons d’amour que j’ai entendue depuis ma tendre enfance parle d’histoires tristes, de pertes, d’absolu, de larmes, d’appels à la reconnaissance du fait d’exister. Comme si le brevet d’existence devait absolument être délivré par une instance supérieure à soi-même que l’on voudrait nous faire, croire être l’autre. À ce compte, les ermites n’auraient eu aucune existence alors que l’on sait très bien qu’ils ont existé, puisqu’on a retrouvé leurs os.


Je croyais qu’elle m’aimait. J’étais beau garçon. Toutes des putes disait mon beau-frère. Je ne l’ai jamais cru, mais j’avoue qu’il m’est arrivé de le penser. Il m’était tellement difficile de comprendre les femmes puisque ceux-là seuls, qui prenaient le temps d’en parler, c’était en mal. Dans le milieu où j’ai grandi, le milieu de travail que j’ai visité, sauf les bureaux d’assurance. C’est faux, ce que je suis en train de dire. C’est mon beau-frère. Un jeune dans les années 1960. Un de mes employés et pas à peu près. Des gars en usine. Mais, j’ai quand même gardé, des nouvelles aussi, les mauvaises nouvelles que l’on diffuse de façon cyclique. Quand on ne les entend pas à la télé, on les imagine. Ces dernières années, c’est surtout du cout des divorces dont il fut question. Les couts sociaux.


Mais, notre société tenait à quoi exactement avant 1965 ? L’église avait manqué le coche. La libération de la femme devait avoir lieu. On ne pourra plus les considérer comme des fardeaux. Ni comme moins intelligentes. Elles dépassent les garçons de deux ans en maturité, et ce, avant la majorité civile.


Mon expérience à moi, c’est que les dommages faits par les religions ne seront jamais complètement réparés qu’une fois tout le monde rendu au ciel. Ou aux enfers ajouteraient certains et probablement une majorité de théologiens, mais je tiens un autre langage que celui du monde terrestre sur ce sujet ? Chaque énergie joue son rôle dans ma perspective. Le bien et le mal se marient très souvent. D’ailleurs, ils en ont fait d’innombrables, des petits mariages de bien et de mal. Les opposés ne se nécessitent-ils pas les uns les autres ?


Pour en revenir aux femmes. Je n’y peux rien, c’est ma formation religieuse qui me fait associer femmes et péchés, j’en reviens aux femmes et de ce qu’elles représentaient pour moi. J’allais dire : J’avais cependant, un parti-pris, à cause de ma mère qui m’avait fait promettre de ne jamais les battre, de les aimer, sans m’expliquer ce qu’était l’amour. Désobéir à une mère-nonne, c’est plus difficile qu’à n’importe quelle femme. C’est une femme de Dieu dans l’arène, à se battre pour lui et sans moyens parce que méprisée dès le début des temps par les religions. Monothéistes surtout. La création elle, l’a voulue en premier. Je ne suis pas né de mon père, mais de ma mère.


Chaque fois que j’y pense. Je me dis que je ne l’ai que rêvé cet amour, mais je l’ai bien vu dans ses yeux une fois. Elle découvrait que mon amour était vrai. Ce fut la seule. C’est quand j’ai cessé de l’aimer. Elle m’abandonnait une fois de plus. Je l’ai regardé droit dans l’âme et je lui ai dit la vérité, semble-t-il. J’ai dit : je suis la personne qui t’a le plus aimé dans ta vie. J’ai vu que la preuve en était faite dans ses yeux. Elle savait.


Mais moi, je ne savais pas grand-chose. Il y a eu tellement de guerres de mots entre nous. Elle voulait toujours avoir raison. Moi je faisais semblant parfois de lui laisser le dernier mot. Même si elle avait tort, elle tentait d’imposer sa volonté.


Remarquez qu’au plan individuel, je me suis fait la même chose à moi-même. J’ai eu tort plus d’une fois. D’ailleurs, si le moindrement j’avais été capable de me sentir assez en sécurité pour me regarder moi-même, je me serais donné faux tout partout.

 
 
 

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