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L'horloge vient de passer.

  • avecdieuseul
  • 24 avr. 2022
  • 3 min de lecture

C'est un ancien avocat, celui dont ma mère parlait quand elle me racontait la fin de vie triste de ce célèbre avocat qui d'une peine d'amour avait sombré dans la dépression.


Le bonhomme se balance en marchant de gauche à droite avec beaucoup d'ampleur. Un son a attiré mon attention. Je me suis retourné pour voir d'où cela venait. Et, j'ai vu l'homme de loin. J'ai reconnu ce balancement parce que en 2001, cette curieuse façon de marcher signifiait pour moi une balance entre Dieu et diable. Le son ne provenait pas de l'homme ou de sa démarche. C'est quand même ce son sans lien apparent avec le passage de cet homme qui m'a fait retourner la tête.


C'était début des années 2000...


Je venais de me joindre à une église évangélique et mon cerveau se déboulonnait de tant de millions de questions que la certitude d'être incapable de gravir cette montagne me faisait remettre en question mon amour pour Dieu. Trop de remises en question pour la capacité de traitement de mon cerveau.


Alors donc, aujourd'hui, lorsque je rencontrais ce bonhomme, qui par association avec l'histoire de fin de vie de l'avocat dépressif par peine d'amour de ma mère auquel je m'identifiais parce qu'un avocat avait dit à ma mère que je ferais un bon avocat et que c'était la première fois qu'une personne croyait en moi en me montrant du doigt. J'éprouvais la gravité de la vie et tout ce qui pouvait ressembler au balancier d'une horloge, m'impressionnait. Ainsi, je le rencontrais trop souvent à mon goût.


Je ne l'ai pas eu facile avec les églises. Ils ont dépensé beaucoup d'énergie pour essayer de me faire comprendre ce que je présume être justement le fait qu'aucun hasard n'existe.


J'ai souffert de leurs méthodes d'enseignement autant que trouvé impossible d'être chrétien comme eux ils sont, enfin, pour ce que j'en ai vu, ce qui n'est rien que l'apparence qu'ils ont à l'église.


Quand ce que ton guide te demande de jeûner des mois durant et de te dépouiller en punition lorsque tu n'y arrives pas, il y a anguilles autour de l'arbre, une église qui sombre. Mes petits démons se mettent à rire.


Ils m'ont fait douter de l'amour de Dieu et j'en ai douté jusqu'à défier Dieu de m'aimer en le menaçant de changer de côté. Ça me fait bien rire aujourd'hui, mais pour en arriver là, je vous jure que ce fut difficile. 


Le temps passe, les années filent. Il ne m'en reste pas beaucoup. Je ne fais plus de plan pour demain. Je réalise de plus en plus que je ne contrôle pas grand-chose. Ça n'est pas moi qui ai produit ce son qui m'a fait tourner la tête et voir monsieur l'Horloge et c'est à l'horloger de tous ces rouages du non-hasard que Je souhaite penser et non à ce dieu méprisant dont parlent les évangéliques, un dieu qui m'aurait jeté aux enfers où ne se serait plus jamais occupé de moi, parce que j'étais trop triste de devoir ainsi me priver, me torturer physiquement pour être aimé de lui, un dieu qui m'aurait jeté aux enfers parce que je ne voulais pas laisser d'interprétations d'homme d'Église dicter ma vie intime et privée. Ils peuvent bien s'accommoder de la dictature qui leur impose le masque et le lavage des mains à la Ponce Pilâte. C'est à la source de toute existence que je désire penser, à l'énergie qu'est toute chose, toute existence, toute entité visible et invisible, à l'ensemble de tout ce qui est et dont je fais partie, dont je suis.

Aurait-il pu en être autrement, j'en doute. Certes, si je pouvais changer l'un quelconque des évènements des 75 dernières années, toute la suite diffèrerait.


Il n'y a de liberté de choix que lorsqu'il y a conscience. Je n'en suis qu'au début de mon éveil. Je suis né le 25 mai 1946 et je n'ai pas été conscient durant 73 ans. J'ai vécu dans les illusions, les programmations, les dictats religieux, le conformisme, la divagation des pensées, la peur, l'entêtement, la résistance, je craignais de perdre la face.


Les personnes qui voudront garder le masque auront trop peur de perdre la face, consciemment ou inconsciemment.

 
 
 

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