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Mauvaise nouvelle. Ça ne vous regarde pas.

  • avecdieuseul
  • 31 oct. 2021
  • 3 min de lecture

Je me tourne du côté de mes écrans de surveillance. Je vois ma chatte qui dort confortablement sur l’une des chaises. Puis mon cerveau s’envole dans un monde où je ne suis plus. Un monde où mon chat est abandonné. Elle est habituée à vivre à l’extérieur, mais sa fille de sept mois, qui est d’ailleurs plus grosse qu’elle, plus grosse que sa mère, a tendance à vouloir rester beaucoup plus dans la maison. La mère a gardé son côté naturel, mais la fille à date, sauf quand il fait plus chaud elle peut passer ses journées entières à l’extérieur, mais elle est plus du genre douillette. Je l’imaginais face au danger s’effondrer les faiblesses et se laisser et bouffer. Je me sens aussi faible qu’elle face au froid, et je n’ai pas la force de me défendre, plus que quelques secondes.



Je viens d’apprendre une mauvaise nouvelle concernant ma demande d’indemnisation de victime d’acte criminel. Si ça n’est pas à mon goût, c’est quand même parfait. Ma vie est parfaite. C’est ma demeure en Dieu. Je ne vous cacherai pas que c’est loin d’être facile. Je sens la colère tenter de percer mes vaisseaux sanguins. L’ancienne version de moi-même passerait des heures à imaginer des scénarios de vengeance et de guerre, mais je ne suis plus cette personne depuis très longtemps. Je m’observe réagir et je choisis la confiance en Dieu. Il rage intérieurement. Il est déjà perdu en d’autres mondes, des univers parallèles où des scènes se déroulent comme dans un film au cinéma, mais tout est faux. Il s’épuise sans résultat autre que l’épuisement et le raccourcissement de sa vie. Je me sens comme divisé en moi-même. L’une de mes façons d’être prend trop de place. Heureusement que ma version immédiate est la plus stoïque, elle observe et note. Je ne suis pas cette colère. Je ne suis pas cette soumission à la réaction animale. Je suis celui qui choisit et décide quelle version de moi-même va agir.


Je me parle. Je me dis qu’il n’y a pas raison de paniquer. La loi, c’est la loi et si l’enquêteur a bien effectué son travail et s’il ne travaille pas pour l’ennemi de la vérité. J’impose la raison. Je vais d’abord m’informer par téléphone au lieu d’imaginer les raisons de ce refus. C’est ça qui est difficile. Passer à autre chose alors même que je me sens violé dans mes droits.


J’évolue. Je choisis de croire que Dieu (ma conscience supérieure) a tout prévu et, ce qui semble être une mauvaise nouvelle, s’avérera, avec le recul, avoir été une bonne nouvelle.


Le commentateur en moi me dit que je suis stupide. Il a raison de son point de vue limité au monde présent. Mais, moi, ma meilleure version, je choisis le risque de croire. Je suis pilote et parachutiste. Pour moi, c’est comme de choisir un vecteur trop long pour la marge de manœuvre de mon appareil et sauter seul, sans équipier et sans parachute. C’est l’illogisme total. Les lobes occipitaux de mon cerveau se tordent d’incapacité à trouver une forme confortable.


D’autre part, je sais, j’y arriverai. J’ai soixante-quinze ans et j’ai survécu aux plus grands périls et frôlé la mort à maintes reprises. Je suis encore vivant et il y a une excellente raison à cela. J’ai une mission et personne ne pourra m’empêcher de l’accomplir. Je sais cela.




 
 
 

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