Première expérience à l’atelier des cœurs remis à neuf.
- avecdieuseul
- 24 nov. 2021
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 nov. 2021
Tout juste un mois avant Noël 2021.

Rien n’a changé, sauf le décor. Tout est message. Tout est miroir de moi-même. Sauf que voilà, les miroirs sont souvent tellement déformés, que c’en est agressant. Comme ce jeune homme dont j’ai oublié le prénom, qui parlais vengeance envers une certaine dame et qui se trouvait à projeter une représentation mentale de moi-même, mais ses propos à lui, étaient vindicatifs et moi je ne cherche surtout pas vengeance. Au contraire, lorsque je pense à mon ex-associé, même si j’éprouve de la colère et de la frustration, dans l’ici et maintenant en pensée, je l’accueille comme une énergie me traversant, et ce, par souci d’utilité, en m’observant, comme de l’extérieur, et je m’empresse de corriger et de m’excuser auprès de cette représentation mentale de mon ex-associé.
Eh oui, je m’excuse à une « imagination », un scénario composé dans mon cerveau instantanément, qui utilise une petite production cinématographique personnelle me permettant d’extérioriser cette énergie qui me traverse. De fait, elle me traverse en créant une image pour me divertir. C’est comme si je me faisais Dieu l’espace de quelques instants pour créer une femme, la femme, la moitié de mon être, puisque divisé dans le paradis terrestre même en deux genres bien distincts attirés l’un par l’autre par pur besoin de complétude.
Dans le fond, il y a oui, une certaine dimension vengeresse dans mon sentiment lorsque je pense à elle, dans ce que j’éprouve en pensant à son manque d’amour. La trahison de sa promesse concernant la thérapie de groupe.
C’est une langue universelle. Si je n’avais pas eu dans mon cœur une rancune envers mon ex-associé, ce personnage ne serait pas apparu dans ma journée pour me le faire voir. Chacune des personnes présente dans ce moment de vie, avait donc dans le cœur une rancune encore vivante, chacun la traitant à sa manière toute personnelle puisque nous sommes tous uniques.
C’est donc ainsi que parfois, ces représentations peuvent apparaitre caricaturales à certains et presque précise. À d’autres, pourtant exposés à la même chose. Personne ne pouvant être au même lieu, au même moment et en même temps que quelqu’un d’autre, sauf Dieu, qui est au même moment, en tout lieu et tout instant avec toutes et tous, aussi en tout.
Le monde extérieur est une pièce de théâtre représentant qui nous sommes. J’oserais dire que nous inspirons la pitié actuellement. Partout dans le monde, ce que je constate, ce que je vois de me yeux, ce sont des gens qui ont peur, ce qui représente bien qui je suis.
Il faut que je... l’« il faut que » est parfois nécessaire. Cela faisait presque deux ans que je n’avais rencontré personne, pour simplement parler. J’ai vite constaté que mon intensité et un peu excessive et je crois qu’elle s’est accrue de cette solitude. Je voudrais parler avec calme et dire les mêmes choses avec calme, mais cela est très difficile parce que les gens nous coupent la parole à tout bout de champ, alors il faut élever le ton, parler un peu plus rapidement, ce qui nous fait gesticuler et qui réduit en simultanément les idées et la qualité de nos propos.
Ce lieu où l’on peut tout se dire, c’est en nous uniquement. L’esprit de famille n’existe plus. L’on ne peut plus se confier. Tout le monde se méfie de tout le monde. Et pourtant...
Ce que nous serions plus puissants !
L’espèce humaine doit sa survie au travers les siècles et les millénaires et même des millions d’années, à l’esprit de famille, l’esprit d’équipe donc, la collaboration.
Aucun de nous n’aurait pu construite ce monde de prodiges ingénieux sans l’aide, sans la collaboration de l’équipage humain.
Les gens de ma vie, les gens que je côtoie, sont des versions de mon intérieur, de la personne que je suis. Tous nous jouons la vie comme une partition adaptée à notre virtuosité unique. Et tous, sommes membres de l’orchestre symphonique appelé l’humanité.
Vivre comme si nous avions choisi ce qui nous arrive est la meilleure façon de passer à un niveau supérieur de conscience. Comprendre le monde disait un grand philosophe, ne suffit pas à rendre les gens heureux. Ce n’est qu’une étape vers l’acceptation de ce qui fut, de ce qui est et de ce qui sera comme tant parfait.
Post Scriptum
Je suis incapable de me concentrer. Je suis obsédé, non pas par le concept reflet de moi chez les autres, mais bien par le fait de l’interdiction de vivre que tente de nous imposer les personnes qui cèdent à la peur des situations impliquant d’éprouver les motions de la vie, les émotions.
Dans toutes les sphères de la société, il en est ainsi. Et pourtant ce qui caractérise l’homme c’est le langage. C’est cette capacité d’exprimer des choses complexes avec des sons articulés en mots. C’est cette particularité divine de l’être humain que l’on veut interdire d’exister dans toutes les sphères de l’activité humaine.
L’imposition du masque commence à la maison familiale, elle se poursuit à l’école, au CÉGEP, à l’université, dans tous les milieux de travail, donc tous les milieux de rencontre. Lorsqu’un propos n’est pas conforme à celui imposé par le groupe ou l’on se trouve, l’on est rejeté hors du groupe. L’on est traité comme un pestiféré. C’est ça la capacité d’aimer des êtres humains. C’est comme ça que l’« aimez-vous les uns les autres » est appliqué.
Dieu m’a donné le don de la parole et l’on m’interdit de parler. L’on me force à mentir, à éviter tel ou tel autre mot, tel ou tel autre sujet tabou. C’est le pire des crimes. Ça constitue le crime que l’on commet contre moi depuis l’enfance. Ça constitue le crime que l’on commet à la grandeur e la planète, le crime de la peur de vivre qui interdit aux autres de respirer librement pour ne pas être rappelé à l’ordre par un tremblement d’incertitude.
J’en ai marre de cette société inhumaine, de cette société déjà transhumaine en ce qu’elle voudrait ne rien éprouver comme les machines de verres, de fer ou de plastifiés et cartonnés comme des cibles de tir d’entrainement.
Je vous jure. Passer quelques heures avec des interdictions de parler à deux pattes, c’est apprendre à faire du théâtre. Qu’on le veuille ou non, les heures qui suivent sont meublées de scénarios tous plus faux les uns que les autres. Le cerveau prend la forme du milieu. Le milieu est mensonger, le cerveau devient mensonger. Il se tord de douleurs et de contractions et réarrangement.
Je rage et c’est ma faiblesse. Je veux la mort du mensonge, de l’hypocrisie, des louvoiements, des scrupules de tous les bigots de la terre. Nous n’en sommes plus au début de l’histoire. Nous n’en sommes plus à la sortie du paradis terrestre.
J’en ai marre de cette boite de marionnettes créatrices de ficelles.
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