Quand l’autre n’existe pas.

Ça ne sert à rien de brailler, au sens d’écrire en braille avec des gouttes de papier. Nos scénarios sont futiles. Nos émotions sont débraillées. Nous ne savions pas ce que c’était que d’aimer. Nous n’avions vu que nos parents, à peine les voisins et quelques histoires sur l’amour, entendus, vus ou lus, ce ne sont jamais que des histoires.

Une histoire, ça n’est jamais qu’une histoire. On peut la transformer, mais elle restera toujours une histoire. Quelque chose m’épuise dans cette réflexion. Si l’autre n’est qu’une représentation mentale, comment se fait-il qu’il puisse me faire mal et par surprise ? Parce que la représentation mentale est créée par quelqu’un d’autre.

Autrement dit, je puis me faire une représentation mentale de ce que j’éprouve, mais ce que j’en comprends s’éloigne de la réalité, on me rappelle à l’ordre par un incident parfaitement adapté au besoin.

Je viens de comprendre le sens, d’un message du livreur d’huile. Et ça sonne comme le diable qui se présente en disant « je suis content de te revoir ». Comment est-ce possible ? Et c’est vers Dieu que je me tourne. Comment est-ce possible qu’un tel message me parvienne aujourd’hui où je m’efforce plus que jamais dans le sens de mes aspirations les plus élevées ?

Si un message sonne comme si pour moi, il venait du diable ça m’effraie. Ils en parlent comme d’une méchanceté dans les églises, alors que pour Dieu il est une nécessité comme la police a besoin de la mafia pour calmer le jeu.

Mais quand on peut imaginer un scénario, quel qu’il soit, même le plus beau. Si d’une modification à l’autre, l’on désire en faire le scénario le plus laid, il sera toujours possible d’en ajouter en laideur, à ce dernier scénario qui ne se réalisera jamais.

Le corollaire en est que le scénario le plus beau, l’on peut toujours l’embellir.

Au fond de mon cœur, il y a la paix mille fois confirmée par Dieu en trente-trois langues différentes.

Un de mes anciens associés vient de mourir. Je ne sais pas s’il était ou non vacciné. On ne se parlait plus depuis la brisure. Je peux facilement me passer de lui aujourd’hui. Mais je suis quand même heureux de l’avoir eu pour partenaire en affaires.